Le marché Immobilier de Cuba


Dans le cadre des réformes économiques successives à Cuba, le gouvernement a récemment voté une loi pour libéraliser le marché immobilier et permettre aux cubains de profiter pleinement du libre-échange, sur une île au passé communiste, où l'état a toujours son mot à dire sur les biens et échanges fonciers. Ce changement pourrait avoir un impact plus que conséquent sur l'urbanisation des villes, mais aussi sur les classes sociales de l'île.

 La pression de l’État sur le marché immobilier

plus d'un tiers des infrastructures immobilières sont mal entretenues
A Cuba, le gouvernement communiste impose aux propriétaires de biens immobiliers de passer systématiquement par l'état pour envisager une vente immobilière. Il y a d'ailleurs une taxe de 8% prélevée par l'état qui s'applique à l'acheteur et au revendeur. En plus, l'état fixe les prix a 150 000€ pour les habitations mal entretenues, 250 000€ pour les habitations dites "normales" dans de bons quartiers et bien entretenus. Pour les habitats très bien classés par les agences immobilières cubaines leur prix peut varier entre 400 000€ et 600 000€.

L'état Cubain prélève des taxes fixes aux agences immobilières du pays, quelque que soit le chiffre d'affaire réalisé durant le mois, ce qui augmente inévitablement les prix des biens fonciers. 

Une loi interdit les cubains d'avoir deux maisons, afin de concentrer les richesses pour l'état.

Ce type de maison a cuba doit être partagée en vue de sa taille
Certaines maison, trop grandes, doivent êtres partagés en deux pour éviter que le propriétaire de la maison s'enrichisse .De plus, grâce à ce partage, l'état pourra récolter deux fois plus de taxes du fait que les deux cubains doivent chacun payer la taxe totale de cette maison.


 Raul Castro n'ayant pas précisé les modalités concernant l'accès a la propriété privée,  on suppose que le gouvernement détient la totalité des biens fonciers: l'état peut à tout moment les reprendre en cas de crise financière aggravée.

 De plus, l'Etat a décrété que seuls les propriétaires d'avant 1958 peuvent conserver leurs maisons et la transmettre à leurs enfants, sauf si la personne en question serait partie à l'étranger.

Cependant le marché immobilier tend à se libéraliser

Comme plusieurs aspects de l'évolution économique de l'île, le marché immobilier progresse sur certains points.

  • Une nouvelle loi votée en 2011 autorise les vendeurs à fixer librement le prix de leurs biens immobiliers. Les Cubains n'ont plus à passer par l'état et sont plus autonomes sur ce point, de plus cela réduit la rareté de l'offre et ainsi le prix.
  • La population a accès aux prêts bancaires, qui facilitent grandement l'achat d'un terrain ou d'une habitation
  • La nouvelle réforme de 2011 donne le droit à la propriété privée pour les cubains.
  • plus de 200 000 hectares de terrains ont été cédés plus ou moins à bas prix à des entrepreneurs afin de dynamiser les activités et l'attractivité de la région.


En utilisant les transactions illégales, les cubains utilisent un système pour leur faciliter les échanges, la permuta. Comme son nom l'indique il permet de permuter de maison entre cubains. Ce système est toujours considéré comme illégal, et toujours en contradiction avec la législation, mais le gouvernement n'a pas démantelé le trafic.

Les nouvelles infrastructures seront finis d'ici 2018
Après la chute du bloc soviétique, Cuba a encaissé plusieurs tempêtes tropicales qui ont empirées la crise économique des années 90. L’État a donc mis en œuvre plusieurs lois visant à palier à ce manque économique, au détriment des cubains qui perdent encore du pouvoir d'achat. Avec l'arrivée de Raul Castro au pouvoir, le gouvernement a fait des efforts en libéralisant davantage le marché immobilier. Le peuple de son côté use de la permuta pour s'en sortir. Cependant plusieurs réformes importantes ont été adoptées ce qui montre la progression amorcée. Mais il reste encore des points à corriger : Cuba libéralisera-il complètement son marché immobilier d'ici 2018 ? La question reste dans toute les têtes.

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